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Les ministres ont analysé la situation actuelle des marchés agricoles. Au Luxembourg, les prix payés aux producteurs pour le lait, la viande bovine et porcine sont stables, mais les situations restent nuancées en fonction des segments et des types de production. Claude Haagen reste préoccupé par la volatilité des prix des produits agricoles et des intrants, qui risque de freiner les investissements nécessaires au développement durable du secteur.
La situation de guerre en Ukraine continue à perturber les circuits d’échanges des produits agricoles. Claude Haagen avertit qu’il faut maintenir les exportations de céréales de l’Ukraine vers les pays méditerranéens et salue la prolongation de l’accord sur l’initiative céréalière de la Mer Noire. Le ministre souligne par ailleurs qu’il faut sauvegarder les couloirs de solidarité et la fluidité du marché intérieur.
Quant au marché de la viande porcine, la situation s‘est améliorée. Claude Haagen estime que le contexte actuel semble favorable à une consolidation de la filière porcine luxembourgeoise. En 2021-2022, les éleveurs porcins en difficulté avaient été épaulés à travers un plan de soutien national.
Lors des discussions sur les questions agricoles liées au commerce international, Claude Haagen a plaidé pour une meilleure réciprocité des normes appliquées aux produits agricoles importés : « Nos échanges commerciaux avec les pays tiers sécurisent l’approvisionnement de denrées alimentaires en Europe et dans le monde, mais il est primordial que ces accords répondent aux critères du développement durable et aux ambitions de l’Accord de Paris et tiennent compte du degré d’ambition du 'Pacte vert' afin de ne pas défavoriser les producteurs de l’UE! » Le ministre appuie l’idée d’un réexamen des études d’impact des accords de libre-échange qui sont actuellement en cours de négociation, notamment à la lumière de la guerre en Ukraine et du Pacte Vert.
La restauration de la nature sur les terres agricoles, était également au cœur des débats. Claude Haagen partage les orientations de la proposition législative européenne, qui vise à rétablir les écosystèmes et les sols dégradés. Au Luxembourg, les objectifs ambitieux du 3ème Plan National Pour la Protection de la Nature 2030 seront mis en œuvre en tandem et en synergie avec le programme stratégique national pour l’agriculture de la PAC 2023-2027, afin de soutenir une agriculture plus écoresponsable. Au niveau européen, le ministre plaide pour une approche intégrée : « D’un point de vue agricole, il est important d’avoir une cohérence entre les différentes initiatives concernant les pesticides et les sols, et d’évaluer avec des indicateurs de monitoring efficaces communs pour ne pas fausser le terrain de jeu en Europe. Cela dit, je rappelle que le rôle principal de l’agriculture doit rester celui de d’assurer la sécurité alimentaire en quantité et en qualité ».
Enfin, les ministres ont échangé sur la révision de l’initiative européenne des pollinisateurs, gardiens de la biodiversité. Au Grand-Duché, les mesures mises en avant par le plan d’action national d’actions pour la préservation des pollinisateurs adopté en octobre 2021 sont notamment mises en œuvre dans le cadre du Plan stratégique de la PAC 2023-2027.
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