Politique agricole Accélérer la révision de la politique agricole commune Martine Hansen au Conseil « Agriculture et Pêche »

Martine Hansen, ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Viticulture a participé au Conseil « Agriculture et Pêche » ce mardi, 26 mars 2024 à Bruxelles.

En réponse aux préoccupations exprimées par les agriculteurs et aux pics de protestation, les ministres ont approuvé en urgence une proposition législative de la Commission européenne visant une révision ciblée des règles de la politique agricole commune (PAC). Cette révision vise à simplifier et à réduire la charge administrative qui pèse sur les épaules des agriculteurs et à leur offrir une plus grande souplesse dans le respect de certaines conditions environnementales.

Martine Hansen salue la feuille de route : « Les mesures soutiennent nos agriculteurs et apportent des solutions à plusieurs problèmes liés à la conditionnalité que nos producteurs ont demandés en priorité, comme l’abolition de la mise en jachère de 4% des terres arables et son remplacement par des mesures agro-environnementales facultatives, des simplifications pour les petites exploitations ou encore la diversification des cultures en alternative à la rotation des cultures. » La ministre a annoncé que le plan stratégique national devra être adapté rapidement au cours de cette année pour mettre en place ces mesures et a demandé à la Commission d’approuver le plus rapidement possible les modifications en question.

La situation actuelle sur les marchés agricoles de l'UE à la suite de la guerre en Ukraine a été un autre sujet crucial. Avant les échanges, Mykola Solskyi, ministre ukrainien de la Politique agraire et de l'Alimentation, s'est adressé au Conseil. Martine Hansen a exprimé sa solidarité avec l’Ukraine. Quant à la situation sur les marchés agricoles, la ministre constate une stabilisation des prix des intrants à un niveau supérieur de 30 % par rapport à la période de l’avant-guerre 2020-2021. Pour contrecarrer ces coûts élevés, Martine Hansen propose d’augmenter le taux d’approvisionnement en protéines végétales de l’UE et de réduire les coûts de production à travers l’innovation technologique et l’économie circulaire.

Enfin, la ministre appelle à la prudence contre toute nouvelle mesure de libéralisation des importations agricoles dans le cadre de nouveaux accords commerciaux qui nuiraient aux intérêts des agriculteurs européens.