Communiqué de presse
En présence de Madame Carla Jellema (IMS Luxemburg) et des chefs cuisiniers Dominique Pincon et Michelle Weber (Elisabeth), le ministre Claude Haagen a fait le bilan de deux projets financés par le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural qui avaient comme but la sensibilisation sur le gaspillage alimentaire et l’alimentation locale et biologique.
Un des objectifs du gouvernement consiste à augmenter la part de produits régionaux et bio dans les cuisines collectives. Ainsi le Plan d’action national Bio 2025 (PAN BIO 2025) vise 50 % de produits issus de l’agriculture national dont 2/5 issus de l’agriculture biologique dans ces cuisines. Les projets présentés lors de la conférence de presse font partie des diverses actions avec lesquelles le ministère de l’Agriculture entend atteindre ces objectifs.
« Je trouve que ces objectifs sont réalistes. Restopolis a fait de grand efforts avec leur concept « food4future » pour atteindre ces objectifs dans les cuisines collectives de l’enseignement secondaire. Ces deux projets-ci ont comme but d’atteindre ces objectifs également dans les cuisines collectives des maisons relais et nous sommes sur la bonne voie, » annonce Claude Haagen.
Le projet pilote « Mir sinn Antigaspi, an Dir? » est un projet qui a été réalisé avec des enfants âgés de 4 à 12 ans dans quatre maisons relais (Dalheim, Grosbous-Wahl, Kehlen, Rumelange). Le but était de sensibiliser les enfants et indirectement leurs parents sur le gaspillage alimentaire et sur l’alimentation locale et biologique. Cuisiner ensemble, apprendre les dates de péremption, planter des salades, cueillir des cerises, aller à la rencontre de producteurs, jeux de fruits et légumes de saison ou élaborer un menu ; nombreux étaient les défis utilisés afin d’apprendre de manière ludique à mieux connaître et à apprécier les aliments. Les séances à la maison relais ont également servi à montrer aux enfants ce qui est jeté quotidiennement et de leur apprendre comment faire autrement.
Vu les échos positifs des structures participantes, il est envisagé d’élaborer un guide pratique accompagné de matériel pédagogique qui permettra aux éducateurs d’autres maisons relais d’organiser à leur tour ces défis pour sensibiliser les enfants au gaspillage alimentaire et aux bienfaits d’une alimentation locale, bio et de saison.
L’autre projet financé par le ministère de l’Agriculture consiste à offrir aux chefs cuisiniers, mais aussi des responsables du budget des maisons relais de toutes les communes du Luxembourg une formation gratuite sur mesure les aidant à utiliser plus de produits locaux et bio dans leurs cantines scolaires tout en gaspillant moins d’aliments. 37 communes, servant quotidiennement plus de 13.000 plats, ont déjà profité de cette formation, à la laquelle ont, entre autres, participés les chefs cuisiniers du groupe Elisabeth. Dans le cadre de cette formation, qui a débutée en mars 2023, il est également prévu de faire un suivi avec les concernés afin d’analyser ensemble les progrès réalisés et de décerner d’éventuels problèmes de mise en œuvre. Il est à noter que les maisons relais n’ayant pas encore profité de cette offre peuvent toujours le faire.
Ces formations visent ainsi à montrer aux responsables des cuisines collectives l’importance et les bienfaits de produits régionaux et bio tout en gaspillant moins d’aliments. Mais les formateurs ont constaté qu’il est important que ces valeurs soient également transmis aux enfants lors du repas. « Être bien encadré lors des repas est essentiel afin que les enfants puissent pleinement apprécier les aliments et apprendre à moins gaspiller. Voilà pourquoi nous voulons lancer un nouveau projet, destiné aux éducateurs qui encadrent les enfants lors des repas, afin que ceux-ci puissent leur apprendre ces valeurs dès le plus jeune âge. Car les enfants d’aujourd’hui sont les consommateurs de demain ! » annonce le ministre Claude Haagen.
Toutes ces initiatives contribueront à ce que plus de produits régionaux et bios soient utilisés dans les cuisines collectives de l’enseignement primaire. « Pour nos agriculteurs il est important d’avoir de nouveaux débouchés. De plus, le chemin de leur ferme vers la cuisine des maisons relais est extrêmement court ce qui est en faveur d’une agriculture durable » conclue Claude Haagen.
Dernière modification le