Politique agricole Agriculture durable et bien-être animal Martine Hansen au Conseil « Agriculture et Pêche » à Bruxelles

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Martine Hansen, ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Viticulture a participé ce lundi, 11 décembre 2023 à son premier Conseil « Agriculture et Pêche » à Bruxelles.

Au cœur des discussions du matin, figurait la proposition législative de la Commission européenne sur le statut des plantes issues des nouvelles technologies génomiques (NTG) et leurs produits dérivés. Les ministres ne sont pas parvenus à un accord politique et ont invité la Commission à revoir le texte.

Lors du vote, Martine Hansen s’était abstenue en raison notamment de sa position critique envers tout brevetage commercial de semences issues de NTG, défavorable aux petits agriculteurs et aux obtenteurs, ce qui constituait une ligne rouge pour le Luxembourg.

Utilisation des produits phytopharmaceutiques et développement durable

Les ministres ont aussi débattu sur la proposition législative de la Commission sur une utilisation des produits phytopharmaceutiques compatible avec le développement durable, et en particulier sur la suite procédurale de ce dossier. Martine Hansen a déclaré vouloir continuer les négociations, mais sans ignorer le récent vote de rejet du Parlement européen. Le Luxembourg soutient l’ambition de réduire les risques liés à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques, tout en garantissant la sécurité alimentaire de la population européenne. Martine Hansen a insisté à ce que « des objectifs nationaux de réduction équitables au niveau des Etats membres soient maintenus », et a mis en garde contre toute charge administrative disproportionnée induite par un nouveau système d’enregistrement de données.

Depuis 2021, le Luxembourg a déjà atteint l’objectif proposé par la Commission, à savoir une réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques de 50%. Au 1er janvier 2024, un nouveau règlement restreindra davantage la vente de certains herbicides, insecticides, anti-limaces et fongicides au Grand-Duché.

Bien-être animal : le Luxembourg pour une plus stricte réglementation dans l’UE

Lors des discussions sur la révision de la législation européenne sur le bien-être animal, Martine Hansen a déploré le manque d’ambition de la proposition actuelle de la Commission européenne en matière de transports d’animaux vivants. Le Luxembourg revendique une durée maximale de huit heures des transports intra-européens à l’abattage, un arrêt pendant les périodes de températures extrêmes, et une fin des autorisations de transport de bétail de l’UE vers des abattoirs situés dans des pays tiers, comme déjà pratiqué par le Luxembourg. « A moyen terme, nous devons remplacer les exportations d’animaux vivants par des exportations de produits de viande », ainsi Martine Hansen. La ministre plaide aussi pour une réglementation plus stricte du commerce de chiens et chats ainsi que pour une interdiction des élevages d’animaux à fourrure au niveau européen, déjà en vigueur au Luxembourg.

Enfin, le Conseil a passé en revue la mise en œuvre des plans stratégiques nationaux relevant de la Politique Agricole Commune. Martine Hansen a souligné l’énorme charge administrative au cours de cette dernière année pour les agriculteurs. La ministre a plaidé pour une simplification des procédures ainsi que pour une période de stabilité et de prévisibilité administrative pour le secteur.

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