Communiqué de presse
Le ministre de l’agriculture Claude Haagen s’est réuni le lundi, 9 janvier avec des représentants des filières agricoles et de la transformation agro-alimentaire pour analyser les résultats du secteur agricole en 2022 et pour refaire le point de l’évolution actuelle des marchés agricoles. Il s’agit de la 4ième réunion de concertation depuis le début de la guerre en Ukraine.
Baisse des résultats agricoles de 10 % en 2021
Sur base des chiffres du réseau de comptabilité agricole national, le Service d’économie rurale (SER) a présenté les résultats définitifs de l’année 2021 et une prévision pour 2022. Le résultat d’exploitation des entreprises agricoles luxembourgeoises a baissé de 10 % en 2021 par rapport à l’année 2020, toutes filières agricoles confondues, suite à l’envolée des prix de l’énergie, des semences, des engrais et l’alimentation du bétail lors du dernier trimestre 2021.
Les chiffres se basent sur les résultats de production agricole de 521 exploitations qui participent au réseau de comptabilité agricole du ministère de l’Agriculture et sont extrapolés aux 1.316 entreprises agricoles principales du Grand-Duché.
Résultats prévisionnels 2022 en hausse, mais situation fragile et volatile pour 2023
Guerre en Ukraine, envolée des cours des produits agricoles, mais aussi augmentation des coûts de l’énergie et des entrants : 2022 est une année exceptionnelle pour le secteur de l’agriculture qui a bien géré cette année de crise.
Le SER prévoit une hausse des résultats d’exploitation moyens de 67 %, toutes filières confondues.
Cette situation exceptionnelle s’explique
Néanmoins, la viticulture a subi une baisse de la quantité de production suite à la sécheresse prolongée et souffre d’une diminution de 15 % du résultat d’exploitation prévisionnel.
Si le résultat global 2022 s’annonce positif, Claude Haagen met en garde contre de fausses conclusions et une situation volatile fragile : « La hausse des résultats de l’agriculture 2022 est marquée par l’augmentation des prix des produits agricoles (lait, céréales, viande bovine et porcine) d’un côté, mais le secteur reste sous pression face à la volatilité et l’envolée des prix de l’énergie, de l’engrais, et de l’alimentation du bétail de l’autre côté. Les disparités s’annoncent aussi marquées entre les filières et les types d’exploitations. »
Le ministre rappelle que l’agriculture est soumise aux cours des marchés mondiaux, volatiles face au moindre changement de donne géopolitique et au dérèglement climatique. Comme en 2022, le résultat de chaque exploitation dépendra certes aussi en 2023 de la date d'achat des intrants et de la situation du marché lors de la vente de son produit, l’imprévisibilité persistera. Voilà pourquoi une gestion de crise prudente reste d’actualité.
Claude Haagen restera en échange permanent avec le secteur agricole et avec celui de la transformation agroalimentaire pour pouvoir réagir rapidement le cas échéant.
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